mardi 30 décembre 2014

Tsaghkadzor 2015 passe dans le Courrier de l'Ouest!

Pour clore cette année en beauté, le Courrier de l'Ouest nous a réservé une petite interview avec un bel encart 1/3 page! 

lundi 29 décembre 2014

Nous sommes un couple marié depuis presque dix ans. Nous avons trois filles âgées de huit,  quatre  et un an et demi.

Ce projet humanitaire nous tient à cœur, tout d’abord, en tant que parents.
En effet, nous allons rencontrer des enfants orphelins, en difficulté, défavorisés avec une culture différente de la nôtre, auxquels nous allons pouvoir donner du temps, de la joie, de l’amour. 
Cet Amour, c’est celui que Dieu a versé dans nos cœurs, il nous unit l’un à l’autre ; nous l’entretenons depuis dix ans. C’est au nom de cet Amour qu’au moment de notre mariage nous nous sommes engagés à suivre Dieu, en essayant d’être lumière pour le monde : notamment en se mettant au service des autres (la communauté arménienne et notre paroisse).
De plus, il nous semble important d’accompagner des jeunes chrétiens, comme nous avons pu l’être auparavant, en les mobilisant et en les bousculant dans leurs vies confortables, en donnant du sens à leurs engagements religieux. Ce projet va également nous permettre d’approfondir personnellement notre Foi en découvrant les origines du christianisme et un rite différent du nôtre, dans un esprit œcuménique.
Enfin, l’immersion dans la vie arménienne pourra enrichir notre culture personnelle et notre ouverture d’esprit.
Ce projet, c’est aller à l’essentiel dans notre vie d’Homme et de chrétien : l’Amour des autres.

dimanche 21 décembre 2014

le 31/12/14 nous fêterons nos 20 ans de mariage. Nous avons 7 enfants de 19 à 2 ans ; les 5 plus jeunes partent avec nous en Arménie : Philippe (14) Sarah (12) Jean (10) Cyriaque (4) et Nina (2). Nous avons vite "marché" dans le projet, après l'avoir proposé aux enfants en âge de donner leur avis, pensant que c'était une opportunité pour vivre en famille une aventure humaine, artistique et spirituelle.
Nous avons souvent tenté de nous ouvrir au monde en le parcourant des heures durant. Les voyages sont pour nous un moment privilégié d'abandonner le quotidien et le cocon domestique. Un abandon à a providence et une ouverture à l'autre, une autre culture, un autre mode de vie, un autre "climat".
Le côté artistique du projet a pour nous été comme un clin d'oeil. Depuis toujours nous tentons de travailler nos talents en arts plastiques et en musique, notamment au service du culte catholique (voir par exemple ce lien vers les albums de scorfa, alias Thomas). Nous nous sommes donc tous investis dans la réalisation des tableaux catéchétiques pour le centre de Tsaghkadzor.
Nous espérons que la foi, l'espérance et la charité aussi pourront grandir dans notre famille marquée ces derniers temps par deux maladies graves mais guéries, grâce à Dieu. Convaincus que le service et le don de soi, vécus dans le scoutisme puis l'oblature prémontrée, donnent à notre vie un sens, cette aventure avec les jeunes est une occasion nouvelle de poursuivre la route.

samedi 20 décembre 2014

Réalisation du dossier

Nous nous sommes réunis le 20 décembre pour travailler notre dossier. Nous souhaitons le finaliser au plus vite pour pouvoir le présenter à d'éventuelles entreprises.
Nous avons travaillé sur la communication du projet en créant une page Facebook "Projet Arménie 2015", et nous avons complété le blog.

Atelier cuisine

La veille du marché de Noël, les filles se sont retrouvées chez Delphine pour un atelier cuisine. Ce dernier consistait à la préparation de sachets de petits biscuits arméniens consacrés à être vendus lors du marché.
 Ainsi Alice, Anouck, Marie, Clémence, Victoire et Delphine(aidée par ses filles) ont réalisé différentes recettes arméniennes:
- gâteau de la paix





























https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgW9rC4HLlv0mAmbtRWCmRXY1hXbJMVWfzk2uO0IFf1eku1Llo6xRScQ1sfOeucQtUcwXGGxOt3VX0_Lzif7XCfxLnvy3_SXQkDVgdwiSZi_OpNXwS-ELE_l3O8GJT-HTm3by-aIn_A8YL0/s1600/DSCN7332.JPG
Je m’appelle Marie Biseau. J’aurai 17 ans pendant le voyage en Arménie. Je suis en première Littéraire au lycée St Louis à Saumur. J’habite à Villebernier, petit village de la paroisse Ste Thérèse en Haute Vallée. Je suis l’ainée de quatre enfants, dont mon frère Emmanuel qui participe également au projet.
Je joue de la flûte traversière depuis plusieurs années. J’essaie de me mettre à disposition au sein de la paroisse le plus souvent possible dans l’animation des messes dominicales, de messes des jeunes, de baptême, de mariage, etc. Cheftaine de patrouille dans le scoutisme européen, l’organisation,  et la confiance qui m’est accordée me sont communes.
L’histoire, la musique et l’art, sont des domaines qui m’intéressent énormément et que je pourrai découvrir d’autant plus en Arménie. Ce projet est donc pour moi une grande richesse.

https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9WEB0OSkOdV1NwRtx95aDpLR8T4LdcuLrciLFu4CaT2qcK_bp-L0j6PYdFlbO6vQYokTUaZS3H3ylp8vcyBWWD-1m4Hj5a3qTtVuMTtOadvHiWGZz517x1jnl1DK7DigP7TAgc1Orr6d0/s1600/DSCN7325.JPG
Je m’appelle Anouck Rebelle. J’ai 17 ans et j’habite à Allonnes. Je suis en première en bac professionnel ASSP au lycée Les Ardilliers à Saumur. Je fais des babysittings sur mes temps libres et dans le contexte de ma formation. J’ai fait plusieurs stages dans les écoles maternelles car j’aime les enfants et que je souhaite devenir puéricultrice. Ce projet m’intéresse car j’aimerai m’occuper des orphelins, m’amuser et rire avec eux. Je souhaite partir aussi pour découvrir un autre pays avec une culture et un mode de vie différents du nôtre.
Emmanuel BISEAU: 15ans, en Seconde Générale
Je m’appelle Emmanuel BISEAU et j’ai 15ans. J’habite Villebernier. J’ai une grande sœur qui fait aussi partie du projet (Marie), une petite sœur qui a 12ans (Camille) et un petit frère qui a 6 ans (Benoît). Je suis au lycée à l’institution Saint Louis en seconde. Je fais du rugby et du tennis.  Je suis scout, chef de la patrouille de l’épervier. Je pars en Arménie pour aider sœur Arousiag et les enfants dont elle a la lourde charge ; ainsi que pour découvrir la culture de cette civilisation. Ayant fait ma confirmation il y a peu, c’est aussi un moyen d’approfondir  ma Foi en me mettant au service des autres en tant que chrétien.

Victoire : 17 ans, en Première STSS
 
 
 
Je m’appelle Victoire de VEYRAC, j’aurais 18 ans lors du séjour en Arménie. J’habite à Allonnes et je suis ma scolarité au lycée Mongazon à Angers, en première science technologique du sanitaire et du social.

Active au sein de ma paroisse, je m’occupe des enfants lors de la liturgie avec Clémence. Elle et moi partons en février au Sénégal pour monter une bibliothèque pour des enfants de 0 à 5 ans. En plus de cela en avril dernier j’ai aidé des personnes malades lors d’un pèlerinage à Lourdes. Cet été j’ai travaillé dans un camp de vacances aux Etats-Unis en tant qu’animatrice.

 Pour enrichir ma culture et développer mon gout du voyage et surtout pour m’occuper des enfants je souhaite partir en Arménie. Cela me tient à cœur d’apporter mon aide et une présence aux enfants afin d’approfondir ma réflexion sur mon projet professionnel .

Stanislas BOURBOULON: 15ans, en Seconde Générale
Je m’appelle Stanislas, j’ai 15 ans et j’en aurais 16 lors du voyage. J’habite à Villebernier et j’ai 3 frères et une sœur. Je suis en 2nd au lycée St Louis à Saumur. J’aime faire du sport, lire et écouter de la musique. Je suis enfant de cœur dans ma paroisse. Le projet m’intéresse beaucoup car j’aimerais me mettre au service d’enfant étranger et orphelins, pour les aider et découvrir une nouvelle culture et une nouvelle langue afin d’approfondir ma culture générale.  
Gaspard de VEYRAC: 15ans, en Seconde Générale
Je m’appelle Gaspard de Veyrac. J’ai 15 ans mais j’en aurais 16 pendant ce projet. Je vis à Brain sur Allonnes. J’étudie au lycée Mongazon à Angers en classe de seconde. Je pratique le golf. Je pars en Arménie pour découvrir la vie arménienne tout en me mettant au service de sœur Arousiag et des enfants dont elle s’occupe. Je suis le petit frère de Victoire.
Alice DENEUX: 15ans, en Troisième Générale
Je m’appelle Alice et j’aurai 16 ans lors du projet en Arménie. J’habite à Allonnes et j’ai un petit frère de l’âge de 11ans. Je suis au collège à Saint Louis en 3ème. Je fais du chant et j’adore la gymnastique. J’aimerai partir en Arménie pour découvrir le pays, m’occuper des orphelins lors des après -midi les aider, jouer avec eux. Voir leurs modes de vie.  De plus vivre pendant 2 semaines dans un milieu dont je ne connais pas pourra m’enrichir.
Pierre-Louis ROBERT: 15ans, en Seconde Générale
Je m’appelle Pierre-Louis Robert et j’aurais 16 ans lors de ce projet humanitaire en Arménie. J’habite à Allonnes et je suis ma scolarité de seconde au lycée Joachim Du Bellay à Angers où j’y étudie la musique à ma grande joie. Je voudrais participer à ce projet humanitaire car cela me permettrait de découvrir une culture qu’y m’est totalement inconnue, ainsi que faire des rencontres qui, je l’espère, seront enrichissantes. De plus, je pourrais partir avec mes amis, ce qui est pour moi une grande satisfaction.




Anne-Elise OGEREAU: 14ans, en Troisième Générale
Je m’appelle Anne Elise Ogereau, j’ai 14ans mais j’aurai 15 ans lors du projet. Je suis en 3eme au collège St Vincent à Brissac.  J’habite à Louresse Rochemenier. Je fais du scoutisme depuis 7 ans et de la flûte traversière. Je fais le voyage en Arménie pour connaitre différents modes de vie et de m’occuper des enfants. Je suis contente de participer à ce projet humanitaire parce que je pars avec des amis et que ça va m’apprendre à connaître un nouveau pays et une nouvelle culture. J’ai déjà fait un camp de trois jours avec ce groupe de jeunes cet été à Hoëdic.

Clémence: 17 ans, en Terminale ES ABIBAC
Je suis en terminale économique et sociale au lycée Joachim du Bellay à Angers en section Abibac, c’est-à-dire que je passe le bac en allemand et en français. J’habite à Allonnes et je serai majeure lors du projet Arménie 2015. J’aime beaucoup les enfants ainsi que les voyages.
Je fais partie de la paroisse Ste Thérèse en Haute Vallée avec laquelle nous faisons de nombreux camps, parmi lesquels le projet en Arménie que nous préparons. Avec Victoire nous nous occupons des plus petits lors des messes pour la liturgie des enfants.
Il me tarde de partir découvrir ce pays avec un groupe de jeunes où nous partageons tous les mêmes valeurs chrétiennes et d’y mener cette action humanitaire.
Ce « groupe Arménie » me donne la force d’avancer dans ma vie chrétienne tout en passant de bons moments ensemble. J’ai envie de donner de mon temps à ceux qui en ont plus besoin, c’est pourquoi ce projet me tient à cœur.
Louis SANDRIER: 16ans, en Première S

J’aurais 17 au moment du voyage. Je suis en première scientifique au lycée St Louis de Saumur. J’ai été scout jusqu’à l’année dernière ou j’ai été chef de patrouille de 8 garçons. Je fais partie de la paroisse Ste Thérèse en Haute Vallée avec laquelle j’ai fait des camps à Hoëdic. Et cet été nous allons partir en Arménie où nous allons faire un projet humanitaire. Je suis content d’y aller pour réaliser le chantier et aussi s’occuper des enfants de l’orphelinat.
Guillaume du PLESSIS: 16ans, en Première S

Je m’appelle Guillaume, j’ai 15 ans et j’en aurais 16 lors du projet . J’habite près de Saumur, à Varennes sur Loire. Je suis en première scientifique au lycée St Louis de Saumur. Je fais partie de la paroisse Ste Thérèse en Haute Vallée, j’ai déjà participé à plusieurs camps d’été organisée par celle-ci notamment celui d’Hoëdic ou plusieurs participants faisaient partie du groupe Arménie. De plus j’étais scout jusqu’à l’année dernière avec plusieurs personnes de la paroisse. Je suis très motivé pour partir en Arménie tout d’abord pour le but humanitaire, en effet j’adore m’occuper des enfants ; mais aussi par le chantier que nous allons devoir réaliser. Enfin le fait de me retrouver avec des jeunes chrétiens qui sont aussi des amis m’encourage encore plus à prendre part à ce projet.
Aspect humanitaire de notre projet
Sœur Arousiag est syrienne et fait partie de la congrégation des « Sœurs arméniennes de l’Immaculée conception ». Cet ordre religieux est formé de religieuses enseignantes qui se consacrent aux enfants pauvres arméniens. Suite au visionnage d’un documentaire à la télévision française sur le séisme de décembre 1988 en Arménie, Sœur Arousiag est profondément affectée par l’absence de sourires sur le visage de son peuple. De son plein gré elle retourne en Arménie afin de tenter d’apporter un peu de joie à ce pays qui a tant souffert. Ainsi, elle entreprend avec l’aide d’autres sœurs la création d’une colonie de vacances qui se transforme à la fin de l’été 1994 en véritable orphelinat (Gyumri). Or, au fil des années sœur Arousiag se rend compte que le nombre d’enfants pauvres en Arménie est très important. C’est pour cela qu’elle mit tout en œuvre pour construire un centre de vacances à Dsagazor où elle accueillera près de 850 enfants chaque été par groupe de 250. Sœur Arousiag accueille tout le monde et n’a pas de critères de sélection: des enfants catholiques ou non, pauvres ou orphelins venants de différents orphelinats d’Etat du pays. Pour ces enfants qui n’ont pas la chance de partir en vacances ou qui sont parfois orphelins, le centre de sœur Arousiag est un vrai coin de paradis. Les enfants y viennent sur des périodes de 15 jours, périodes qui sont pour eux une période de détente et d’apprentissage sous le regard de Dieu. Sœur Arousiag et les autres bénévoles sur place profitent aussi de ce temps pour mettre à jour les contrôles sanitaires des enfants ainsi que leur niveau scolaire.




















C’est vers ces enfants que se tourne notre projet humanitaire. Nous sommes un groupe de 12 jeunes, accompagné par trois adultes : un jeune couple et le père Bertrand Chevalier, prêtre de notre paroisse de Sainte-Thérèse en Haute Vallée à Allonnes (49).  Nous partons en Arménie pour réaliser ce projet qui nous tient cher : nous souhaitons apporter, à notre petite échelle, un peu de joie dans le cœur de ces enfants. En effet, nous aimons tous les enfants et c’est avec un grand plaisir que nous préparons ce voyage. Nous allons pendant 7 jours être présents dans le centre de vacances de sœur Arousiag où nous jouerons avec les enfants durant les après-midi pour qu’ils passent du bon temps et gardent de bons souvenirs de ces vacances.



I. GEOGRAPHIE
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La capitale
Erevan
Système politique
République
Langue
Arménien (Russe couramment pratiqué)
Population
3 260 600 habitants
Monnaie
Le Dram
Religions
Chrétiens de rite apostolique (95%)
Autres chrétiens (3%)
Musulmans (0,5%)


L'Arménie a des frontières communes avec la Géorgie, l’Azerbaïdjan, l’Iran, la Turquie et n’a donc aucune façade maritime. Le territoire est actuellement de 29 800 km2. Enclavée, l’Arménie possède un relief essentiellement montagneux et comprend de nombreuses hautes chaînes de montagnes (près de 47 % du territoire), des cirques, des montagnes volcaniques éteints, des plateaux de lave et des plaines. Le point le plus culminant de l'Arménie est le sommet de la montagne Aragats (4090m).F:\ARMENIE\Arménie actuelle\armenia-topographic-map_63a4.jpg
Le climat est nettement continental : les températures affichent un écart important entre hiver et été, ceci étant encore plus marqué en altitude élevée.
L’été peut être très chaud, avec des températures pouvant monter jusqu’à 40°C (chaud et sec) et descendre jusqu’à -5° et -20°C.
II. HISTOIRE
L’Arménie n’est pas qu’un pays, c’est avant tout un peuple, un art, une culture à part entière qui a son propre rite catholique. Face aux invasions, les Arméniens ont toujours fait preuve dans leur histoire d’une volonté farouche de conserver leur identité. Même si leur culture a été influencée par leurs voisins dans de nombreux domaines.
  1. L’Arménie préchrétienne
Entre le IXème et le VIème siècle av. JC, l’Arménie est un territoire composé de plusieurs peuples divisés en 2 régions principales : l’Ourartou et l’Assyrie.
Peuple nomade, les Arméniens se stabilisent au Vème siècle après JC et subissent alors des influences perses et gréco-romaines jusqu’au IIIème siècle.
C’est à cette période, que l’Arménie va devenir la première nation chrétienne de l’Histoire.
  1. Une Arménie chrétienne
Un des évènements le plus marquant de l’Histoire de l’Arménie, est sa conversion au christianisme. En effet, le christianisme s’installe en Arménie grâce à Grégoire l’Illuminateur.
Vers 284-305, le roi Tiridate II persécute une congrégation de religieuses. Selon la légende, ces dernières fuient l’empereur romain qui poursuit avec assiduité Hripsime la plus belle d’entre elle.  Elle quitte alors Rome accompagnée de toute la congrégation pour rejoindre l’Arménie où le roi la remarque immédiatement et veut ensuite en faire son épouse. Fortifiée par l’Esprit Saint, la jeune vierge lui résiste. Tiridate la fait mettre à mort avec ses quarante autres compagnes. Pour châtiment de ce crime, le roi est alors changé en porc sauvage.
Quelques temps plus tard, un chrétien nommé Grégoire, venant de Cappadoce cherche refuge en Arménie. Il est bien reçu à la cour de Tiridate, où l’on apprécie  beaucoup la « sagesse des Grecs ». Puis, dénoncé comme chrétien, il refuse sous la torture de renier sa foi et est jeté en prison dans la « Fosse profonde ». La sœur du roi étant chrétienne, ainsi que quelques autres membres de son entourage, obtint la libération du captif. Mais de nombreuses légendes, toutes aussi rocambolesques les unes que les autres  inverses l’ordre des évènements et les pare de couleurs fabuleuses.E:\ARMENIE\Histoire Arménie\220px-Stgregoryilluminator.jpg
Tandis que les missionnaires que Grégoire avait ramenés avec lui de Cappadoce évangélisaient le pays, le roi, qui avait reçu le baptême avec sa famille et toute son armée, détruisit les temples dédiés aux idoles.
Confesseur et évêque du IVème siècle, Grégoire l’Illuminateur est ainsi le véritable fondateur de l'Église arménienne, même si une tradition fait remonter les premières communautés chrétiennes à l'époque apostolique (Ier siècle) avec les apôtres Saint Thaddée et saint Barthélémy. Grégoire ayant convertit le roi Tiridate II ainsi que sa famille,  l'Arménie fut la première nation à reconnaître le christianisme comme religion d'État. On lui attribue de nombreux miracles.  Grégoire et ses successeurs fondèrent alors les premières églises typiques du rite apostolique arménien.
  1. Entre les empires Ottoman, perse et russe
Entourée de pays majoritairement musulmans, l’Arménie a donc toujours subit une influence orientale et s’en ait enrichie.
En mai 1453, les Turcs Ottomans s'emparèrent de Constantinople, la capitale de Byzance. L'Arménie sera dorénavant une zone d’affrontement, à la fois partagée entre le jeune Empire Turc et celui de la Perse.
Les Ottomans prennent donc le dessus et contrôlent alors le pays pour plusieurs siècles.
En 1914, les Arméniens ne furent plus que 2 250 000 (suite aux massacres, conversions forcées à l’islam et à l’exil). Dans l’Empire ottoman, ils  subissaient une discrimination officielle. Ils étaient considérés comme des citoyens de seconde catégorie qui devaient payer plus d’impôts. Ils n’avaient pas le droit de porter d’armes (contrairement aux musulmans) et ne pouvaient témoigner devant les tribunaux. Dans leur grande majorité, les Arméniens étaient des paysans pauvres qui devaient en plus subir les violences des nomades kurdes armés venant régulièrement les rançonner.
Grâce à leur foi profondément ancrée, les arméniens ont toujours réussi à surmonter les pires épreuves.
  1. Arménie du XXème
Le génocide ou la « Grande Catastrophe »
Exterminations et déportations
Le 29 octobre 1914, la Turquie s’allie à l’Allemagne et entre en guerre contre les Alliés. Dès janvier 1915, les soldats arméniens de l’armée ottomane sont désarmés  pour être affectés dans des « bataillons de travail » où ils sont assassinés par petits groupes. Le peuple est dorénavant privé de défenseurs.
La guerre déclarée par le sultan le 1er novembre 1914, annonce clairement ce projet d’ « épuration ethnique ».
Dans la nuit du 24 avril 1915, à Constantinople sont arrêtés, les intellectuels et notables arméniens. Les jours suivants, ils seront 2 000, dans la capitale, à être emprisonnés, déportés et assassinés. Vient ensuite le tour des nombreuses populations arméniennes des sept provinces orientales. C'est le début d'un génocide, le premier du XXème siècle.
Les femmes et les enfants sont réunis en longs convois et déportés vers le sud, dans des conditions épouvantables, sans vivres et sans eau. Les jeunes femmes et les adolescentes survivent toutefois. Elles sont enlevées par les Turcs ou les Kurdes, pour être vendues comme esclaves ou converties de force à l'islam et mariées.
En septembre, les  Arméniens de l'empire sont convoyés vers Alep (en Syrie), dans des wagons à bestiaux, puis transférés dans des camps de concentration dans le désert (comme à Deir ez-Zor) où ils ne tardent pas à succomber à leur tour.


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Bilan humain
L'empire ottoman comptait environ 2 millions d'Arméniens à la fin du XIXe siècle sur une population totale de 36 millions d'habitants.
Le gouvernement Jeunes-Turcs de l'Empire Ottoman par ce génocide foudroyant, a rayé de la carte près de 1.500.000 Arméniens. Il a laissé 50.000 orphelins et 450.000 rescapés dispersés dans ce qui deviendra la diaspora arménienne.
De nombreux Arméniens rescapés des massacres de 1915 ont débarqué à Marseille et se sont établis en France.Survivants du génocide arménien rapatriés à Jérusalem en avril 1918 - Crédit : agbu via Flick'r
Survivants du génocide arménien rapatriés à Jérusalem en avril 1918
Conséquences
Le gouvernement allemand, allié militaire de la Turquie, censure alors les informations sur le génocide. Et pour cause, l'Allemagne a placé durant le conflit près de 12 000 hommes dans le pays.
Après la guerre, le traité de Sèvres, signé le 10 août 1920 entre les Alliés et l'empire ottoman, prévoit le jugement des responsables du génocide.
Depuis cette époque, la République turque ne nie pas la réalité des massacres, mais en conteste la responsabilité et surtout rejette le terme de génocide. Pour elle, il s’agit d'une cruelle conséquence de la guerre, mais pas d'un acte prémédité et formalisé.
Ce génocide pose aujourd’hui toujours question, partout dans le monde, puisqu’en 2015, sera commémoré les 100 ans de la disparition de ce peuple.
L’Arménie soviétique : 1920-1991
Outre la domination turque, les Arméniens vont également subir au XXème siècle, durant presque soixante-dix ans, l’hégémonie soviétique. En effet, suite à la révolution russe d’octobre 1917, l’Arménie est intégrée à l’URSS en 1920 et subit comme ses voisins la politique de soviétisation. Les communistes ont pour objectifs de supprimer la culture arménienne, sa langue, sa religion. Politiquement, cette période sera particulièrement marquée par des tensions à peine voilée entre Arméniens et Azéris au sujet du Haut-Karabagh, surtout suite au rattachement de celui-ci par Staline à la République socialiste soviétique d’Azerbaïdjan.
Finalement, seule l’indépendance proclamée en 1991 libérera l’Arménie de l’emprise soviétique.
Une tragédie de trop
Le 7 décembre 1988, le nord de l’Arménie est ravagé en 37 secondes par un séisme d’une extrême violence. Plusieurs villes sont entièrement détruites. Le tremblement de terre Spitak de magnitude 7 (sur l’échelle de Richter) fait alors  60 000 victimes, des milliers de blessés et de sans-abri. C’est l’un des plus meurtrié du siècle, d’autant plus qu’aucun service de secours ne leur vient en aide, que l’aide internationale tarde à arriver et que les règles de constructions parasismiques dans les zones à risques n’ont pas été appliquées. Encore sous le régime communiste, c’est la première fois que  80 avions de secours internationaux remplis d’hommes et de matériel, sont autorisés à se poser en territoire soviétique. Malgré cette impressionnante mobilisation, peu de survivants pourront sortir des décombres : moins d’une centaine.E:\ARMENIE\Histoire Arménie\Séisme\seisme-tremblement-de-terre-armenie-1988-spitak_pics_809.jpg
  1. Arménie actuelle
Démographie
Aujourd’hui, l’Arménie compte environ 3 millions d’habitants, dont la majorité se trouve à Erevan.
Pendant ces dernières décennies, la baisse du niveau de natalité, le nombre importants d’avortements, le vieillissement de la population, les grands flux d’émigration et autres problèmes (guerres, troubles politiques, catastrophes naturelles…) ont changés la situation démographique de l’Arménie. Pendant de nombreuses années, la population arménienne a donc diminué. Aujourd’hui, elle se stabilise avec un accroissement naturel qui repart à la hausse.
La diaspora (dispersion d’un peuple ou d’une ethnie à travers le monde) arménienne est fort ancienne. Peuple de marchands et d’artisans autant que de paysans, les Arméniens se sont dès l’Antiquité essaimé à travers le monde.
Aujourd’hui, la diaspora arménienne se partage essentiellement entre les pays de l’ex-URSS les Etats-Unis, la France, le Moyen-Orient, l’Iran, l’Argentine et l’Australie. Les chiffres varient selon les sources,  leur fiabilité est donc douteuse, mais on compte environ 7,7 millions de personnes à travers le monde. La diaspora arménienne est plus importante numériquement que la population de l’Arménie (entre 2,5 et 3 millions d’habitants).
Cependant, l’actuelle diaspora arménienne s’est constituée au cours du 20e siècle par la fuite des arméniens, à la suite du génocide.E:\ARMENIE\ArmenianDiaspora.png





Politique
La République arménienne, crée en 1991 suite à la dislocation de l’URSS, met en place un régime présidentiel. Elle permet une restructuration des principales institutions du pays (justice, fiscalités…) grâce à  de nombreuses réformes entamées depuis 2003. Le pouvoir de l’Etat est exercé conformément à la Constitution et les lois fondées sur le principe de séparation des pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaires.
La politique extérieure arménienne est profondément marquée par le conflit du Haut-Karabagh, territoire majoritairement peuplé d’Arméniens mais faisant partie juridiquement de l’Azerbaïdjan. De 1988 à 1994, ce conflit a entraîné une guerre qui a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes et plus d’un million de déplacés.
Suite au génocide, la Turquie et l’Arménie n’ont aucuns rapports diplomatiques et la frontière entre ces deux pays est fermée depuis 1993.
La Russie demeure l’allié économique et stratégique incontournable de l’Arménie. Premier investisseur en Arménie qui dépend d’elle pour ses approvisionnements en énergie (gaz et électricité), la Russie a donc considérablement renforcé son emprise sur ce pays: la seule base militaire de l’Arménie se trouve à Moscou.
L’Iran quant à elle est également un allié historique de l’Arménie.
Economie
Après 1991, l’Arménie a été confronté au passage d’une économie socialiste à une économie de marché. Les exploitations familiales, issues de la réforme, rencontrent de grandes difficultés. L’industrie, elle, doit se réorganiser.
Le pays s’efforce alors, avec l’aide de la Banque mondiale, de redresser son économie. Pour créer de nouvelles ressources, le gouvernement a choisi des secteurs prioritaires. Tout d’abord le tourisme, qui a repris fortement depuis 2001, avec des chiffres en hausse constante (plus de 300 000 visiteurs en 2005). Hôtels et restaurants se multiplient, non seulement à Erevan, mais dans tout le pays. Spécialités traditionnelles des Arméniens, la joaillerie et la taille de pierres précieuses puisées dans les ressources naturelles du pays, sont de solides compétences locales et permettent des relations commerciales avec la diaspora du monde entier.
Comme cela a été évoqué plus en avant, les frontières entre la Turquie et l’Azerbaïdjan sont fermées, ainsi l’Arménie est approvisionnée essentiellement par la Géorgie. Par ailleurs, le pays continu à être très dépendant de la Russie qui le fourni en énergie (en gaz surtout). En 2009, l’Arménie étant en crise, a eut recours au soutien du FMI. L’isolement géographique et l’émigration des jeunes Arménien (surtout des hommes) contribuent à la fragilité de l’économie arménienne.
Malgré ces difficultés, la croissance économique est depuis une dizaine d’années en forte progression (entre 5 et 15%) grâce notamment aux investissements étrangers. Cependant les principales activités économiques sont concentrées essentiellement à Erevan.
Social
Cette croissance n’améliore guère la vie quotidienne du citoyen moyen. Bien au contraire, l’écart se fait grandir entre le cercle restreint des nouveaux riches et ceux, de plus en plus nombreux, qui s’enlisent dans la pauvreté. En fait, la majeur partie de la population, privée de ressources régulières, vit d’expédients, de l’émigration des jeunes travailleurs en Russie ou en Asie centrale, ou d’argent envoyé par des parents vivant à l’étranger. Les anciennes classes moyennes de la société soviétique (cadres d’entreprises, professeurs, chercheurs, intellectuels et artistes), les ouvriers d’usines, les paysans et les retraités vivent dans le chômage ou la précarité. Mais l’Arménie reçoit tout de même une aide humanitaire internationale. Par tout cela, la hausse apparente du revenu moyen par habitant traduit en fait une dépendance de plus en plus importante.
Par les difficultés économiques rencontrées par la majorité des citoyens, ce climat est une incitation à l’émigration qui sévit depuis l’indépendance.  D’après le recensement  soviétique de 1989, l’Arménie comptait 3 600 00 habitants. Les motivations des migrants sont tout d’abord économiques.
Dans la société civile, certains, qui gagnent raisonnablement leur vie, décident néanmoins de partir à cause de la non-application des lois, de la corruption toujours présente, des fraudes électorales récurrentes et de la confiscation du pouvoir par l’armée.
SOURCES :
Bibliographie :
Dédéyan Gérard (dir), Histoire du peuple arménien, éditions Privat, 2007, 991p
Mahé Annie et Jean-Pierre,  Histoire de l’Arménie des origines à nos jours, éditions Perrin, 2012, 745p
Mahé Annie et Jean-Pierre, L’Arménie à l’épreuve des siècles, éditions Gallimard, 2005, 159p
Minassian Gaïdz, Géopolitique de l’Arménie, Ellipses éditions Marketing, 2005, 124p
Mouradian Claire, L’Arménie, PUF,  Que sais-je ? , 2013, 127p
Mutafian Claude et Van Lauwe Eric, Atlas historique de l’Arménie, éditions Autrement, collection Atlas 2001, 143p
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Sitographie :